C’est jeudi gris et c’est infiniment mieux qu’un lundi neige. C’est Salon du livre en Trifluvie, à l’heure où j’écris ceci des centaines d’enfants déjeunent avant leur journée au Salon. Pour ma part, je réfléchis à ma garde-robe. Quatre jours à me montrer au Salon, quatre jours à déambuler entre les kiosques, à parler aux auteur-e-s — plusieurs que je connais, plusieurs que non, faudra me dégêner –, à saluer libraires et éditeurs, à épier la réaction des gens qui feuillettent mon livre, à chercher du café, à trouver une heure quelque part pour écrire mon poème du jour, à participer à des activités. Aujourd’hui, en fin de journée, je serai de la cérémonie d’ouverture, à 17h, pour y lire mon texte tout chaud. Donc, ça prend du linge adéquat. Pas question que j’aie la même chemise toute la journée.
Et je ne peux même pas compter sur ma fidèle chemise noir et blanc en flanelle : tout le monde l’a déjà vue. Eh, misère. C’est aussi ça être écrivain.
Y’a quand même mieux à faire que de se plaindre, hein. Bon, on se donne rendez-vous à 17h pour l’ouverture officielle?
L’entrée est gratuite d’ailleurs, entre 17h et 21h aujourd’hui. Et puisque tu m’as lu jusqu’au bout, un secret d’initiés : y’aura du vin gratuit aussi. À 18 heures. Pas mal de vin, qu’il paraît. C’est que Guillaume Morrissette lance son deuxième roman, L’Affaire Mélodie Cormier, et, foi de poète mondain, ça risque d’être l’un des lancements les plus opulents des dernières années à Trois-Rivières. (La marque à battre est un lancement de La Société des pères meurtriers de Michel Chateauneuf, en 2010. C’était à la Maison Hertel-Lafrenière, qui hébergeait alors les bureaux du Salon du livre de TR. Oh, my. C’était… dionysiaque. Mes attentes sont donc élevées, mais j’ai confiance en Guillaume! Ah, aussi, outre la bonne chère, il y aura lecture d’un extrait du roman célébré et devinez qui prêtera sa chemise et sa voix à l’exercice?)